Un poêle de masse, comment ça marche?
PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DU POÊLE
Un dimensionnement adapté à votre lieu de vie
Pour calculer la puissance du poêle nous prenons en compte de nombreux éléments qui nous permettent de déterminer la puissance de chauffe à apporter au bâtiment: la situation géographique (région, altitude), le volume et la configuration de l’espace à chauffer, l’isolation, les matériaux, ou encore le confort souhaité.
Un foyer performant pour une combustion propre
Le foyer est dimensionné de manière à extraire un maximum des calories contenues dans le bois. La juste quantité d’air est injectée dans les flammes afin d’apporter à la combustion l’oxygène nécessaire pour qu’elle soit la plus complète possible. Le feu est donc très vif, la combustion est presque propre, elle ne dégage pas d’imbrûlés (suies, gaz polluants) et on atteint dans le foyer des températures très élevées.
Une restitution lente de chaleur: le pouvoir de l’inertie
Toute cette chaleur, au lieu d’aller chauffer le ciel en sortant directement par la cheminée (comme dans un poêle classique en métal), est canalisée dans un circuit en briques. Au fur et à mesure du circuit, la fumée cède peu à peu sa chaleur à la brique.
La brique est un matériau dense qui a une forte inertie thermique : elle accumule la chaleur et la restitue lentement tout au long de la journée. C’est comme un gros réservoir de chaleur : on le remplit en début de saison, cela peut prendre quelques jours pour que la masse soit remplie de chaleur. Ensuite, on a plus qu’à entretenir cette quantité de chaleur par un feu quotidien.
Un feu quotidien pour une chaleur constante
Le poêle de masse est prévu pour faire d’une à 3 heures de feu par jour (selon les besoins, les températures et les maisons). Il brûle du bois sec (moins de 20 % d’humidité) et bien fendu.
Une chaleur douce: rayonnement, convection et conduction
La chaleur émise par le poêle de masse est principalement une chaleur rayonnante : il s’agit de rayons infrarouges qui traversent l’air sans le chauffer, ils chauffent les masses, c’est-à-dire les murs environnants mais aussi les personnes. L’avantage de ne pas surchauffer l’air est qu’on ne l’assèche pas, on ne fait pas baisser son taux d’humidité, et de ne pas entraîner de forts mouvements de convection.
La convection d’un poêle en métal, au contraire, fait que l’air chaud monte, amenant ainsi un mouvement d’air froid au niveau du sol (courants d’air) et une température trop élevée au niveau de la tête ou des plafonds / étages. La chaleur utile n’est pas là où l’on en a besoin…
Le poêle de masse émet tout de même 30 % de sa chaleur par convection, mais cet air chaud est à des températures modérées, entraînant donc malgré tout une répartition de la chaleur via une cage d’escalier, vers les étages (à condition que la chaleur puisse se répartir selon la répartition de la maison et bien sûr que la maison soit isolée) sans entraîner des courants d’air car il s’agit de faibles contrastes de température.
La troisième voie de transmission de la chaleur est la conduction : la chaleur par contact. Le poêle de masse contrairement à un poêle en métal n’est jamais brûlant. On peut donc le toucher, s’asseoir dessus, s’appuyer contre, telle une grosse bouillotte ou un radiateur en fonte. Cet avantage en fera rapidement le cœur de votre lieu de vie durant tout l’hiver. Spontanément, c’est tout près du poêle que l’on a envie d’être. C’est pourquoi on peut lui donner des formes de banquettes ou de murs chauffants. Le mur rayonne sur toute la hauteur des personnes.
Implantation
Le rayonnement du poêle de masse est perceptible jusqu’à 8 mètres tout autour. Il est plus judicieux de le placer au milieu de l’espace à chauffer que dans un coin à l’extrémité d’une maison toute en longueur… et comme il est préférable qu’il soit central dans l’habitat, nous soignons tout particulièrement son intégration dans l’architecture intérieure de votre habitat.
Le circuit de fumée et les différents volumes du poêle sont conçus pour s’adapter précisément à votre maison : poêle d’angle, mur rayonnant sur une pièce adjacente, poêle inséré dans une ancienne ouverture entre deux pièces.
PRINCIPES DE CONSTRUCTION D’UN POÊLE DE MASSE
Nos poêles de masse sont entièrement maçonnés, avec des briques réfractaires, des briques de terre crue et des mortiers d’argile (coulis réfractaire et mortier de terre).
Les matériaux
Toutes les parties en contact avec des températures élevées (flammes, fumées très chaudes) sont construites en briques réfractaires. Nous achetons tous nos matériaux réfractaires à l’usine PRSE, (Produits Réfractaires du Sud Est), située à Saint Vallier dans la Drôme, qui fabrique des briques de très grande qualité.
Les matériaux réfractaires résistent à des températures très élevées, garantissant ainsi la durabilité de nos foyers.
Les parties les moins chaudes du circuit de fumée et l’habillage de nos poêles de masse sont réalisées en briques de terre crue. Nous utilisons souvent des BTC (briques de terre comprimée), qui grâce à leur densité ont une grande inertie thermique (elles restent chaudes très longtemps), mais parfois aussi ce peut être des adobes (briques de terre crue moulées), de la pierre, de la brique cuite…
Nous apportons un attention particulière à gérer la dilation des matériaux : en chauffant, tout matériau se dilate. Les matériaux de nature différente et / ou soumis à des températures différentes peuvent en se dilatant faire pression les uns sur les autres et cela peut être à l’origine de fissures : il est donc important de séparer ces différentes parties tout en garantissant l’étanchéité du circuit de fumée.
Les finitions du poêle
Le plus fréquent dans nos réalisations est un habillage en terre crue recouvert d’un enduit en terre. Ce mélange d’argile, de sable et de fibre végétale permet de parfaire l’étanchéité de la construction tout en apportant une touche colorée unie et lisse.
L’enduit se fait en deux étapes : d’abord une couche de corps, qui apporte l’épaisseur, la planéité et la solidité. Plus tard, dans l’idéal lorsque le poêle a déjà chauffé, nous réalisons un enduit de finition : plus fin, il peut apporter la couleur de votre choix.
Pour les surfaces horizontales nous préférons une finition en matériau plus dur que l’enduit, plus résistant, donc nous recouvrons généralement nos banquettes et autres dessus de foyer en ardoises, pierre de lave, dalles de pierre, carreaux de terre cuite (tomettes).